some things you do just to see how bad they make you feel.

my heart, my hips, my body, my love
tryna find a part of me that you didn't touch
gave up on me like I was a bad drug
now I'm searching for signs in a haunted club

naseer shah

âge, date et lieu de naissance · naseer vient de passer le cap des trente-trois ans, le deux février. l'âge de raison est venu, trop vite. il n'est pas prêt mais fait face. nationalité et origines · nas fait partie de cette seconde génération née et élevée aux états-unis. ses parents, eux, sont nés en inde et sont venus aux états-unis pour diverses raisons : son père, pour les études ; sa mère, pour se marier. statut civil · naseer est officiellement fiancé à veda kaur, une amie d'enfance. leur mariage est prévu pour juin. nas a hâte - plus vite il se mariera, plus vite il pourra mettre son histoire maudite derrière lui. occupation(s) · nas est un tout jeune avocat. après quatre ans d'undergrad et trois ans de law school à Oregon U, puis un an de pro bono obligatoire pour l'état de l'oregon, il a intégré un cabinet spécialisé dans les droits civiques à portland et sillonne l'état de l'oregon pour offrir des services juridiques aux plus démunis. personnalité · nas a tendance à... polariser les opinions. fucking uptight prick est le terme revenant le plus souvent dans la bouche de ceux qui ont eu le malheur de lui déplaire. avec une lame à la place de la langue et une pile à la place du cerveau, naseer ne prend pas de pincettes lorsqu'il s'agit de faire connaître ses opinions. mais ces coups d'éclat sont rares et il faut le pousser à bout - ce que seuls certains parviennent à faire - pour déclencher chez lui ce mécanisme foudroyant. la plupart du temps, nas cherche à se faire lisse, à gommer chez lui ce tranchant ; néanmoins, il y a chez lui, presque imperceptible mais bien présent, un attrait pour le vide, pour l'ombre : cela se ressent dans ses pertes de contrôle, ses accès de colère, le côté parfois addictif de sa personnalité. nas est à la recherche d'un équilibre qu'il ne trouve pas. au plus profond, au plus vrai, il est un être d'absolus que le compromis écartèle. il n'est pas consensuel comme il voudrait (se) le faire croire ; il y a de la rage et de la noirceur en lui. ce qui le sauve (et le condamne, aussi, parfois), c'est sa sincère croyance en la possibilité de faire mieux, d'être mieux. intelligent et passionné, rêveur et idéaliste aussi, il croit en un monde meilleur et s'efforce d'y contribuer. sa douceur et sa nerdiness sont autant des parts de lui qu'il ne peut changer.
---------------behind the mask
groupe · silver and gold. faceclaim · riz perfect ahmed.

i hear the secrets that you keep

si vous habitez windmont bay que pensez vous de la ville ? a contrario si vous êtes de passage, qu'est ce qui a motivé votre choix ? · que dire ? c'est là où il a grandi. il a passé des heures à réviser ses cours au marceline's, écouteurs dans les oreilles, café à moitié terminé à côté de lui. il a été moniteur de colonies de vacances au camp tomahawke l'été pour gagner un peu d'argent et enseigner la joies des maths et de l'histoire américaine à des gamins à problème piégés par leurs parents qui leur avaient promis des vacances au grand air. et aujourd'hui, c'est là où nas compte se marier et fonder une famille. mais c'est là où il se voile la face : s'il reste, c'est pour une bonne raison et elle n'a rien de glorieux. nas est enchaîné à windmont bay par un souvenir, un espoir qui refuse de s'éteindre. tant qu'il arpentera les rues de la ville, il arpentera ses souvenirs et c'est ce qui le condamne.

quel est votre rapport quant aux potins ? est ce que cela vous intéresse, ou vous êtes plus du genre discret? nas a toujours fait très attention aux rumeurs. ses parents étaient à l'affût des moindres mentions de son prénom et de celui de son frère dans tous les conversations du voisinage et à chaque rencontre avec les professeurs. il a pris l'habitude de ne rien laisser au hasard. il ne veut pas qu'on puisse utiliser quoique ce soit contre lui. il fait également attention à ce qui dit en ville, lui-même victime d'une légère propension à se fier aux apparences.

it's a lie i catch you everytime

partie libre ·
(ec)

when you're talkin' in your sleep

prénom/pseudo · laura/capricorns. âge · 27. présence · plutôt présente, ces temps-ci. avez-vous pris un scénario ? · nope. commentaires · // crédits · écrire ici.

my heart, my hips, my body, my love
tryna find a part of me that you didn't touch
gave up on me like I was a bad drug
now I'm searching for signs in a haunted club

Assis dans le salon de ses parents, Nas tentait d’ignorer son téléphone dans sa poche. Il savait qui était à l’origine des vibrations incessantes, d’autant plus une raison de ne pas répondre. Pas aujourd’hui. Surtout pas aujourd’hui, se répéta-t-il. Sa mère lui lança un regard en biais. Malgré les bavardages autour d’eux - son oncle et sa tante étaient venus pour l’occasion, amenant avec eux leurs trois enfants et quelques amis de ses parents, de Portland, avaient été invités - elle avait entendu. « Désolé, maa. » Elle secoua la tête, mécontente, et lissa deux fois son sari, ce que Nas savait être un signe d’impatience. Les Kaur allaient arriver dans quelques minutes.
Avec Veda.
Son coeur battait comme un tambour. Ses mains, posées sur ses cuisses, étaient moites. Il connaissait Veda depuis l’enfance. Elle était cette petite voisine qu’il raccompagnait quelques fois après l’école avec Raj. Il lui avait donné des cours de maths lorsqu’elle était au collège. Et désormais, elle était celle qui allait partager sa vie. La mère de ses enfants, que ses propres parents espéraient nombreux. Un Sikh mène une vie orientée vers la famille. Combien de fois son père le lui avait-il répété ? À lui, mais à Raj aussi. Ils étaient des hommes faits, désormais. Terminées, les bêtises. Ils ne pouvaient plus prétendre à l’indulgence de la jeunesse. Nas chercha son frère des yeux. Introuvable. Typical, songea-t-il. Nas leva les yeux au ciel. Il fallait toujours que son cadet fasse de grandes entrées fracassantes.
Son téléphone vibrait toujours au fond de sa poche. Il aurait dû l’éteindre, Nas le savait. Mais il en était incapable. Depuis le temps, il aurait dû le savoir mais c’était bien la seule leçon qu’il ne parvenait jamais à apprendre.  Il faisait la même erreur. Encore, et encore, et encore. Pourquoi ? Lui qui se targuait d’être plus malin que les autres, de toujours passer à travers n’importe quelle maille de n’importe quel filet, il retombait toujours dans le même piège.
(ec)
« Tu pourrais choisir avec qui tu te maries. » (ec) « Je fais confiance à mes parents pour me choisir la personne qu’il me faut. » Puisque je suis incapable de le faire moi-même, compléta-t-il en silence. Dans sa poche, son téléphone vibra une nouvelle fois et il eut honte, tout à coup. C’était un sentiment familier qui l’accompagnait depuis qu’il était en âge de sentir sur lui le regard des autres, mais aujourd’hui, il avait l’impression qu’il n’avait jamais été aussi présent. C’était ses fiançailles aujourd’hui.
Il aurait dû n’avoir d’yeux que pour elle.
Mais une part de lui, la part qu’il aimait et haïssait le plus, ne pensait qu’au téléphone qui vibrait contre sa cuisse. Le contact lui rappelait les doigts joueurs qui glissaient là, quelques fois et qu’il capturait entre les siens. « Et toi ? » demanda-t-il. Veda l’observa derrière son voile. Son sourire semblait être l’écho de quelque chose qu’elle ne disait pas. « La même que toi, Nas. » (ec)

from: g
where are u

from: g
thought we were supposed to see each other today

from: g
are u mad for some goddamn reason?

to: g
had a personal thing to take care of today

to: g
im always mad dont u know that now?

to: g
im on my way

from: g
whatever. get ur ass here

Il pleuvait et il arriva trempé sur le perron du petit appartement. Il n’aurait pas été dans cet état s’il avait pu se garer dans le parking, mais c’était leur deal : Nas devait laisser sa voiture trois rues plus loin et marcher jusqu’au port. Avec les années, il avait appris à brouiller les pistes, à changer de chemin, à allonger comme à raccourcir le trajet qui le séparait de la porte de Grey. Cette fois-ci, il avait retardé chaque pas, freiné à chaque fois qu’il tournait dans une nouvelle rue. Il fallait qu’il lui dise. C’était inévitable : le mariage était prévu pour juin. Le plus vite possible, avaient dit les parents de Veda et il avait entendu ses parents agréer. Il avait trente-trois ans, Veda vingt-huit. À leurs âges, leurs parents avaient déjà une famille. Ils ne pouvaient pas se permettre d’attendre plus longtemps. Le mariage n’était que la première étape. Après ça, c’était le bébé - au singulier, puis au pluriel. Il devait lui dire. C’était inévitable. Aussi inévitable que l’était le crash d’une voiture folle, à contre-sens sur l’autoroute.
Nas écrasa son poing sur la sonnette. Il avait l’impression d’avoir couru un marathon. Sous poumons brûlaient, réclamaient de l’air mais Nas n’en avait pas à leur donner. Il asphyxiait. (ec) « T’en as mis du— » Il ne fallut qu’une seconde à Nas pour savoir qu’il n’aurait pas le courage. Pas ce soir, pas demain. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas, pas comme ça. Un regard de Grey et il était à genoux, dix-sept ans de nouveau, tremblant, hypnotisé. Acquis. Corps, âme. Tout ce qui pouvait exister entre sa peau et son esprit appartenait à Grey.
Sans réfléchir, il agrippa le géant par le t-shirt et usa de ce qui lui restait de force pour le plaquer contre la porte d’entrée qu’il venait de refermer. Tout l’appartement sembla trembler sous le choc. Et si on les surprenait ? Ils n’auraient plus eu le choix. Ni l’un ni l’autre n’aurait pu nier. Personne ne vint - ni pour le sauver, ni pour le punir. À la place, sa bouche s’écrasa avec violence contre celle de Grey. Il l’affronta plus qu’il ne l’embrassa. Sa langue franchit la barrière des dents, invoqua (ec) « Qu’est-ce qui te prend ? » « Juste— » (ec) « Juste quoi ? » (ec) « J’ai pas envie de parler. » confessa-t-il tout bas, les yeux rivés vers le sol. Les mains de Grey glissèrent le long de ses joues et doucement, tout doucement, il fut forcé de relever la nuque. « De quoi t’as envie, alors ? Mmh ? »